Agrément de la Société française de psychanalyse intégrative (Sfpi)

J’ai récemment passé l’agrément de la Société française de psychanalyse intégrative (Sfpi). J’étais membre praticien de la Sfpi depuis 2020. Devenir praticien agréé est pour moi le moyen de renforcer le lien avec la Sfpi et ses membres, de me reconnaître et de revendiquer davantage de la psychanalyste intégrative.

Voici comment la Sfpi définit la psychanalyse intégrative : « La Psychanalyse a défini les grands fondamentaux du fonctionnement psychique en mettant l’accent sur l’importance des processus inconscients. Elle a privilégié le niveau du langage et des représentations. De nombreux courants se sont depuis développés, notamment les nouvelles psychothérapies plus émotionnelles et corporelles, qui prennent plus en compte les liens corps/psyché et privilégient les stades de développement plus archaïques. Chaque courant éclaire un aspect de ce qui compose la réalité d’un sujet. L’orientation intégrative évite toute tendance hégémonique d’une théorie par rapport aux autres. Elle invite à ne pas se limiter à « une pensée unique » mais à être dans une logique de l’ouverture et ce, avec quatre objectifs :

Intégrer la complexité de l’être humain décrite par Max Pagès qui définit différents systèmes composant l’être humain : système corporel, système émotionnel, système langagier et système socio-familial. 
Articuler des méthodes nées à des époques différentes et ouvrir le cadre thérapeutique pour profiter du meilleur de chaque courant au regard de la singularité de chaque problématique.
Etre en mouvement pour faire évoluer la théorie et la clinique avec l’évolution des pathologies. La société d’hier avec ses interdits avait favorisé certaines pathologies comme l’hystérie. La société d’aujourd’hui, avec la montée de l’individualisme et la perte de cadre et de repères favorise des pathologies dites borderline ou limites.4/
Profiter des avancées de tous les champs de recherche : psychanalyse, psychologie, sociologie, biologie, neurosciences… avec toujours le même enjeu : celui de l’articulation des uns par rapport aux autres. »

Je me sens en phase avec cette vision d’une psychanalyse « ouverte », prête à discuter avec d’autres courants de pensée. La formation que j’ai suivi au Cifpr est multiréférentielle, c’est à dire qu’elle puise dans plusieurs courants : la psychanalyse sans exception de courants (freudienne, jungienne, kleinienne, adlérienne, lacanienne) mais aussi la Gestalt, l’analyse bio-énergétique et plus généralement les approches psycho-corporelles. La psychanalyse restant pour moi la fondation de cet édifice. C’est donc naturellement que je me retrouve dans l’approche de la Sfpi.

Cette vision de la thérapie, qui n’est pas enfermée dans une pensée unique ou – pire – dans une « méthode », permet d’être davantage ouvert à ce que nous apportent les patients. Et nous permet de leur offrir plusieurs façons de travailler sur leur mal-être ou leur souffrance. Le cas clinique que j’ai présenté évoque notamment l’intérêt de la thérapie de groupe en soutien de la thérapie individuelle.

Patrick Déniel

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut